Madrid : Les fédérations espagnole et brésilienne de football ont présenté mardi leur projet de match amical à Santiago Bernabéu en mars 2024 pour lutter contre le racisme, après l’indignation mondiale suscitée par l’agression du joueur du Real Madrid Vinicius Junior.

L’ailier brésilien, âgé de 22 ans, a été victime d’insultes raciales de la part de supporters de Valence en mai, ce qui a suscité l’indignation du monde entier après qu’il se soit battu avec des fans dans une tribune.

Le président de la fédération espagnole, Luis Rubiales, et son homologue brésilien, Ednaldo Rodrigues, ont dévoilé leurs plans pour le match au stade de Madrid, aux côtés des internationaux espagnols Ansu Fati et Rodrigo Moreno.

“Je veux annoncer que le match contre le racisme entre l’Espagne et le Brésil aura lieu au Santiago Bernabeu”, a déclaré Rubiales lors d’une conférence de presse.

“C’est le lieu idéal pour une rencontre entre deux des meilleures équipes du monde.”

Rubiales a également indiqué que la tenue du match en mars dépendait de la qualification directe de l’Espagne pour l’Euro 2024, car ces dates seraient potentiellement nécessaires pour les barrages dans le cas contraire.

“Le jeu est une façon de dire ‘ça suffit’”, a déclaré M. Rodrigues.

“Il protège la joie dans notre football, (et montre) que cette intolérance et cette attitude sont inacceptables”.

Vinicius a publié une déclaration très ferme après avoir été agressé : “Aujourd’hui, au Brésil, l’Espagne est connue comme un pays de racistes.

Rodrigo, l’attaquant de Leeds, né au Brésil, s’est réjoui des dispositions prises pour le match, avec le slogan “La même peau”.

“Je pense que c’est une excellente initiative de la part des deux fédérations”, a déclaré Rodrigo.

“Il est très important d’utiliser le pouvoir du football pour dénoncer et combattre la discrimination.

Au début du mois de juin, les législateurs de l’État brésilien de Rio de Janeiro ont approuvé mardi une loi visant à limiter les matchs de football affectés par des abus racistes, après une vague de dégoût concernant le traitement réservé à Vinicius, originaire de l’État.

La semaine dernière, les autorités espagnoles ont interdit de stade et infligé des amendes aux supporters reconnus coupables d’avoir agressé Vinicius.