La capitale haïtienne offre, ces dernières semaines, l’image d’une ville abandonnée. Des tonnes de détritus sont installées dans les divers artères de Carrefour, Port-au-Prince, Delmas, Pétion ville notamment.
Ces tonnes de fatras constituent un vecteur pour la propagation du choléra, redoutée par les autorités et la communauté internationale.
Des statistiques avaient fait état de plus de 123 cas d’infection sur l’ensemble du territoire.
Des cas de choléra ont été recensés dans 8 communes du département de l’ouest.
Les administrations municipales sont dépassées par la crise. Elles ne peuvent collecter les détritus en raison de la pénurie de carburant. Le galon de gazoline avoisine les 3 000 gourdes sur le marché informel.
Les entreprises publiques SNGRS et CNE sont également incapables d’enlever les tonnes de déchets dans les rues.
Outre les détritus des tonnes d’alluvions ont été charriés par les averses de ces dernières semaines.
Les routes sont quasiment bloquées par des alluvions au portail Léogane et aux avenues Bolosses au sud de la capitale.
En outre un black out sévère est noté dans plusieurs quartiers.
Dans ce décor apocalyptique seules des marchandes continuent de s’activer pour alimenter les marchés publics. Certaines marchandes se déplacent à pied avant l’aube en portant leurs marchandises sur leurs têtes.
La capitale assiégée par les gangs est déserte, sale et bloquée.
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