Au moins 75 morts dans les récentes batailles de gangs en Haïti

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Des affrontements entre deux gangs rivaux dans la périphérie de la capitale haïtienne Port-au-Prince ont coûté la vie à au moins 75 personnes, dont des femmes et des enfants, en moins de deux semaines, a annoncé vendredi l’ONU.

L’ONU s’est dite “profondément préoccupée par la détérioration rapide de la situation sécuritaire” dans la ville.

“Selon plusieurs sources, au moins 75 personnes, dont des femmes et des enfants, ont été tuées et 68 autres blessées”, indique le communiqué de l’ONU.

Il a ajouté qu’au moins 9 000 habitants des banlieues nord touchées par le conflit, qui sont devenues le champ de bataille de la guerre des gangs, ont été contraints de fuir leurs maisons et de se réfugier chez des proches ou dans des abris temporaires tels que des églises et des écoles.

Pendant des décennies, les gangs armés se sont déchaînés dans les quartiers les plus pauvres de Port-au-Prince, mais ils ont considérablement accru leur emprise sur la capitale haïtienne et le pays dans son ensemble ces dernières années, faisant monter en flèche les meurtres et les enlèvements.

L’ONU a dénoncé “l’extrême violence” des gangs, affirmant que des sources locales ont enregistré “des actes de violence sexuelle, y compris le viol collectif d’enfants aussi jeunes que 10 ans, et la terreur et l’intimidation des populations locales vivant dans des zones contrôlées par des rivaux”. les gangs.”

L’UNICEF a mis en garde contre l’impact que le contrôle du territoire par les gangs a sur l’éducation des enfants.

“En Haïti, 500 000 enfants ont perdu l’accès à l’éducation en raison de la violence liée aux gangs”, a-t-il déclaré vendredi. “Près de 1 700 écoles sont actuellement fermées dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince.”

“Aucun enfant ne peut aller à l’école alors que des balles volent en l’air, c’est dangereux et ça ne devrait pas être comme ça”, a déclaré Bruno Maes, le représentant de l’UNICEF en Haïti.

Le bureau de l’ONU en Haïti s’est également dit préoccupé par l’enrôlement d’enfants dans les gangs armés.

Le gouvernement haïtien n’a pas encore commenté la dernière flambée de violence qui a placé la capitale en état de siège, empêchant toute sortie sûre par la route vers le reste du pays.

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